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.Les ânes eux-mêmes hésitèrent à continuer ; leur gardien déploya toutes ses facultés de persuasion pour les convaincre d’avancer en direction du sinistre édifice.Aux créneaux, des archers prêts à tirer.cha ordonna aux membres de la délégation de descendre de leur cheval et de déposer les armes sur le sol.Brandissant un étendard multicolore, le héraut fit quelques pas vers l’entrée de la place forte.Une flèche brisa la hampe de l’étendard, une deuxième se planta aux pieds du héraut, une troisième lui érafla l’épaule.Grimaçant de douleur, il rebroussa chemin.Aussitôt, les soldats égyptiens ramassèrent leurs armes.— Non, hurla cha, n’y touchez pas !— Nous n’allons pas nous laisser massacrer ! protesta un officier.— Ce comportement est anormal.Pour que les Hittites soient à ce point irritables et sur la défensive, il faut que des événements graves se soient produits au sein de l’empire, mais dans quel sens ? Je ne le saurai qu’après avoir rencontré le commandant de la forteresse.— Après un tel accueil, vous ne comptez quand même pas…— Prenez dix hommes et galopez vers nos positions avancées ; que les troupes de nos protectorats se mettent en état d’alerte, comme si elles allaient subir une attaque hittite.Que des messagers informent Pharaon de la situation afin que notre ligne défensive nord-est soit sur le pied de guerre.Dès que possible, je ferai parvenir de plus amples renseignements.Trop heureux de regagner une contrée plus accueillante, l’officier ne se fit pas répéter les ordres.Il désigna les dix hommes, emmena le héraut blessé, et conduisit l’escouade au grand galop.Ceux qui restèrent avec cha n’en menaient pas large.Ce dernier rédigea sur papyrus un texte en caractères hittites, donnant son nom et ses titres, fixa le document à la tête d’une flèche et la fit tirer par un archer qui l’expédia au pied de la porte de la forteresse.— Patientons, recommanda cha ; ou bien ils nous accueillent pour discuter, ou bien ils nous massacrent.— Mais… nous sommes une ambassade ! rappela un scribe.— Si les Hittites exterminent les diplomates qui demandent à converser, c’est qu’une nouvelle phase de la guerre aura débuté.N’est-ce pas une information capitale ?Le scribe avala sa salive.— Ne pourrions-nous battre en retraite ?— Ce serait indécent.Nous représentons la diplomatie de Sa Majesté.Peu convaincus par la grandeur de l’argument, le scribe et ses collègues avaient la chair de poule.La porte de la forteresse s’ouvrit, livrant passage à trois cavaliers hittites.Un officier casqué, portant une épaisse cuirasse, ramassa le message et le lut.Puis il donna l’ordre à ses hommes d’entourer les Égyptiens.— Suivez-nous, ordonna-t-il.L’intérieur de la forteresse était aussi sinistre que l’extérieur.Des murs froids, des pièces glacées, une armurerie, des dortoirs, des fantassins à l’exercice… Cette atmosphère étouffante saisit Acha à la gorge, mais il réconforta les membres de son ambassade qui se considéraient déjà comme prisonniers.Au terme d’une brève attente, l’officier casqué réapparut.— Qui est l’ambassadeur Acha ?Ce dernier s’avança.— Le commandant de la forteresse veut vous voir.Acha fut introduit dans une pièce carrée, chauffée par une cheminée.Près de l’âtre, un homme de petite taille, vêtu d’un manteau de laine épaisse.— Bienvenue au Hatti ; heureux de vous revoir, Acha.— Puis-je vous avouer ma surprise de vous trouver ici, Hattousil ?— Quelle est la mission du ministre des Affaires étrangères de Pharaon ?— Offrir à l’empereur une grande quantité de présents.— Nous sommes en guerre… Cette démarche est plutôt insolite.— Le conflit entre nos deux pays doit-il durer éternellement ?Hattousil ne dissimula pas sa surprise.— Que dois-je comprendre ?— Que j’aimerais être reçu par l’empereur pour lui parler des intentions de Ramsès.Hattousil se chauffa les mains.— Ce sera difficile… très difficile.— Voulez-vous dire : impossible ?— Retournez en Egypte, Acha… Non, je ne peux pas vous laisser partir…Face au désarroi de son hôte, Acha leva le voile.— Je suis venu proposer la paix à Mouwattali.Hattousil se retourna.— Est-ce un piège ou une plaisanterie ?— Pharaon est convaincu qu’il s’agit du meilleur chemin pour l’Egypte comme pour le Hatti.— Ramsès voudrait… la paix ? Invraisemblable !— A moi de vous en convaincre et de mener les négociations.— Renoncez-y, Acha.— Pour quelle raison ?Hattousil jaugea la sincérité de son interlocuteur.Au point où il en était arrivé, que risquait-il à dire la vérité ?— L’empereur a été victime d’une crise cardiaque [ Pobierz całość w formacie PDF ]

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