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.Le logiciel embarqué amplifiait le moindre rayon de lumière et restituait une image verdâtre en trois dimensions, avec un retard d’une fraction de seconde.Cet infime décalage produisait chez certains utilisateurs de violentes nausées.Ils progressèrent prudemment jusqu’au bâtiment où Dana et Jake avaient repéré l’équipe A, quarante minutes plus tôt.Ils n’y trouvèrent qu’une boîte d’équipement vide et une flaque fétide, là où les garçons s’étaient soulagés.— Et maintenant ? chuchota Jake.Une grenade aveuglante explosa à quelques dizaines de mètres, illuminant l’intérieur de la pièce.Les capteurs des lunettes s’affolèrent.L’espace d’une seconde, les trois agents ne virent qu’une tache claire au centre de leur champ de vision.James gardait confiance en sa stratégie basée sur la supériorité offerte par le dispositif de vision nocturne.— La chasse continue, lança-t-il.Ils avancèrent en silence, par bonds successifs, adossés aux murs de béton.Soudain, en passant devant une fenêtre, James remarqua deux silhouettes verdâtres à l’intérieur du bâtiment.Il poursuivit sa progression jusqu’au croisement suivant avant de s’adresser à voix basse à ses coéquipiers.— J’ai repéré des mouvements dans cet immeuble, à trente mètres derrière nous.Il y a au moins deux ennemis qui se planquent là -dedans.— Tu es sûr que c’étaient pas des animaux errants ? demanda Dana.James secoua la tête.— Certain.Je veux que tu escalades le mur du jardin et que tu passes par l’arrière.Je vais lancer l’attaque et lu les allumeras quand ils essaieront de s’échapper.Jake, tu restes ici.Règle ton fusil sur tir automatique et prépare-toi à nous couvrir si les choses tournent mal.— A vos ordres, chef ! s’exclama Jake.— Fais moins de bruit, crétin !James rampa jusqu’à la fenêtre et leva prudemment la tête pour jeter un coup d’œil à l’intérieur.Il distingua deux silhouettes immobiles assises contre un mur.Compte tenu de leur petite taille, il estima qu’il devait avoir affaire à des filles.Réalisant qu’il pouvait s’agir de Lauren et Bethany, il baissa la tête et lança le signal de reconnaissance.— Miaow.Cette tactique le contraignait à renoncer à tout effet de surprise, mais il ne pouvait pas prendre le risque de faire feu sur ses coéquipières.Il vit les deux combattantes se saisir fébrilement de leur arme.— Miaow, fit l’une d’elle.Désormais convaincu qu’il se trouvait en présence d’adversaires, il se dressa d’un bond et fit feu sur l’une des cibles, lui arrachant une plainte déchirante.Il se mit à couvert et laissa l’autre fille lâcher trois tirs à l’aveuglette.Il se dressa de nouveau, prit le temps de l’ajuster et la toucha à deux reprises.À ce moment précis, Dana fit irruption dans la pièce.— Filez-moi vos œufs et vos ressorts récupérateurs, ordonna James en enjambant le rebord de la fenêtre.— Va te faire foutre, répliqua Kerry avant d’appuyer sur la détente et d’arroser la pièce au hasard.Les deux agents de l’équipe D se jetèrent à plat ventre, mais le percuteur émit un claquement sec.— Oh ! ma pauvre chérie, ricana James, on dirait que tu es à court de munitions.— J’en ai d’autres.— Alors pourquoi tu restes assise, sans bouger, au lieu de recharger ?— Tu veux dire que… tu me vois ?— Ouais, je ne rate rien du spectacle.Les lunettes de vision nocturne, tu connais ?— Espèce de sale tricheur…— Oh, mais qui voilà ? Gabrielle ! Je t’avais pas reconnue.Ça va, je ne t’ai pas fait trop mal ?— Bof, c’est rien à côté de la balle que je t’ai logée dans le dos tout à l’heure, gronda la jeune fille.— James, dit Dana, les autres ont dû entendre les tirs.Il faut qu’on se casse d’ici vite fait.— Ah, mais cette chère Dana est parmi nous, grinça Kerry.Je me disais aussi… Comment ce nul de James a-t-il pu nous éliminer aussi facilement ?— Tu m’étonnes, approuva Gabrielle.Tout le monde l’a vu laisser tomber son équipe au milieu de la fusillade.James était exaspéré.— J’ai un flingue pointé sur vous ! s’exclama-t-il.Fermez-la, posez vos armes et filez-nous vos sacs.— Pourquoi tu ne viens pas les chercher ? lança Kerry d’une voix moqueuse.James tira dans le mur, à quelques centimètres de la tête de son adversaire.— Parce que ce chargeur est bourré de munitions et que je vous vois comme en plein jour.Maintenant, je vais compter jusqu’à trois, et si vous n’avez pas obéi à mes ordres, je vous jure que vous allez le regretter.Un, deux…À l’idée d’essuyer de nouveaux tirs, Kerry et Gabrielle sentirent leur résolution fléchir.Elles poussèrent leur sac du pied avant que James n’ait achevé son décompte
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